La diversification alimentaire est une étape importante dans la vie d’un nourrisson. Plus il grandit, plus les besoins nutritionnels de bébé en énergie et en nutriments évoluent. L’introduction des aliments solides, recommandée entre 4 et 6 mois, est donc indispensable pour favoriser une croissance optimale. Mais comment savoir si bébé est prêt à changer ses habitudes alimentaires ?
Que se passe-t-il sur le plan physiologique ?
Avant 4 mois, l’organisme de bébé n’est pas suffisamment mature pour supporter le traitement des aliments solides. Différentes raisons l’expliquent :
- Son système digestif ne produit pas assez d’enzymes pour dégrader les aliments et assurer la digestion ;
- Son système rénal, qui est notre filtre antitoxines et anti-déchets, n’est pas prêt à gérer les déchets et les toxines présents dans l’alimentation solide. De plus, avant 4 mois, il tolère une quantité très restreinte de protéines ;
- Son système immunitaire ne lui permet pas de se protéger d’éventuelles allergies alimentaires ;
- Il ne salive pas encore assez.
Lorsque bébé a 4 mois révolus, ces différents systèmes sont normalement fin prêts pour débuter la diversification alimentaire. Cela dit, jusqu’à l’âge de 6 mois, les besoins nutritionnels de bébés sont normalement comblés par le lait infantile ou le lait maternel. Certains spécialistes conseillent de commencer l’introduction d’aliments solides dès 4 mois, mais ce n’est pas grave si votre petit n’est pas prêt, car il reçoit déjà tout ce dont il a besoin par l’allaitement ou les biberons de lait maternisé.
Diversification alimentaire : comment savoir si bébé est prêt ?
Vous ne savez pas si c’est le bon moment pour votre enfant de goûter aux aliments complémentaires ? Différents signes peuvent vous alerter :
- Malgré ses rations en lait maternel ou infantile, bébé semble toujours avoir faim et demande sans cesse à manger depuis plusieurs jours ;
- Il s’intéresse fortement à ce qui se trouve dans votre assiette ;
- Il porte des objets à sa bouche et sait déjà exprimer son refus (utile pour vous montrer qu’il a assez mangé) ;
- Sur le plan physique, il se tient assis et est capable de tenir sa tête ;
- Il a perdu le réflexe d’extrusion, un mécanisme physiologique qui empêche l’étouffement en repoussant les aliments solides qui entrent dans sa bouche.
Tous les bébés se développent différemment. Ce n’est pas parce que le petit de votre voisine est déjà passé aux purées, que vous devez obligatoirement en faire de même. Restez attentif aux signes et débutez cette merveilleuse expérience lorsque votre enfant sera prêt. En revanche, s’il continue à se désintéresser des aliments solides au-delà de 7 mois, il est important d’en parler à votre médecin, car cela pourrait entraîner des carences et un retard de croissance.
Parent d’un enfant prématuré ? Les recommandations sont les mêmes. Vous devrez donc vous baser non pas sur son âge réel, mais sur son âge corrigé (celui qu’il aurait eu s’il était arrivé à terme). Par exemple, s’il est né 2 mois avant le terme, vous débuterez normalement sa diversification alimentaire entre ses 6 et 8 mois et non entre ses 4 et 6 mois.
Comment débuter la diversification alimentaire ?
Jusqu’à 12 mois, le lait constitue l’aliment principal de votre enfant (en moyenne 750 ml par jour jusqu’à 9 mois, puis 600 ml par jour jusqu’à 24 mois). L’idée n’est donc pas d’arrêter brusquement l’allaitement ou les biberons pour une alimentation exclusivement solide, mais d’introduire de nouveaux aliments progressivement. Continuez à offrir le lait en priorité au moment des repas et proposez-lui de petites doses de purée lisse en complément. Les légumes peu fibreux tels que la courgette, la carotte, la betterave ou encore le potimarron conviennent idéalement pour se lancer. Chaque nouvel aliment doit être présenté seul pour déceler plus facilement une potentielle allergie. N’hésitez pas ensuite à mélanger plusieurs saveurs et à ajouter un liant (pomme de terre, patate douce, etc.).
De même, on recommande de favoriser le moment du déjeuner pour débuter la diversification. Pourquoi ? Un bébé plus disponible, certainement moins fatigué également et un risque d’allergie ou de régurgitation plus facilement gérable qu’au moment du coucher. Pour les quantités, commencez par environ 1 cuillère à café les premiers jours, puis augmentez petit à petit en restant attentif aux envies de bébé. Vous pourrez basculer sur 2 ou 3 repas (midi, goûter, soir) d’ici quelques semaines en fonction de l’évolution de son intérêt pour la nourriture solide. Il sera également possible d’introduire de nouvelles textures (écrasé, petits morceaux, etc.).
Et quel âge pour l’alimentation autonome ?
L’alimentation autonome, ou DME (diversification alimentaire menée par l’enfant) consiste à présenter les aliments bien cuits et fondants en morceaux et à laisser l’enfant se nourrir seul. Cette approche est excellente pour développer son autonomie et sa motricité fine. Pas de purée, pas de cuillère, l’enfant est complètement indépendant dans la gestion de son repas. Pour cette raison, l’OMS (Organisation mondiale pour la santé) conseille d’attendre les 6 mois de l’enfant avant de débuter la DME. À cet âge-là, tous les bébés sont normalement aptes à se tenir assis, à porter des aliments à leur bouche et à contrôler les mouvements de leur tête. Peur que bébé s’étouffe ? Même si le réflexe d’extrusion disparaît, votre petit continue de recracher la nourriture naturellement pour éviter l’étouffement. Afin de ne prendre aucun risque, on évite tout de même les aliments trop durs ou trop petits.
Cuisine maison ou petits pots industriels ?
Lorsque l’on commence la diversification alimentaire, les besoins de bébé sont assez sommaires. Il est donc tout à fait possible de cuisiner soi-même les purées de son petit loup. On veille à choisir des fruits et légumes frais et bio pour lui épargner la présence de pesticides chimiques et autres produits toxiques utilisés dans les cultures agricoles. Plus on diversifie son alimentation (céréales, féculents, protéines, laitages, etc.) plus il faut faire attention à la qualité du contenu de son assiette. En effet, même s’il peut manger « de tout », bébé n’a toujours pas les mêmes besoins qu’un adulte et doit garder une alimentation adaptée jusqu’à ses trois ans. Les préparations du commerce font l’objet de contrôles très stricts en ce sens. Vous pouvez donc tout à fait lui proposer des petits pots industriels spécialement conçus pour les enfants.
Chez Potpotam, nous mettons un point d’honneur à donner le meilleur à vos bébés. C’est pourquoi nous vous proposons des petits pots frais et bio cuisinés à basse température afin non seulement de préserver tous les nutriments et vitamines des aliments, mais également de leur garantir une bonne texture et des saveurs à la hauteur de leurs attentes.