À partir de 6 mois le bébé découvre la mastication et son organisme s’est renforcé. Son système digestif est prêt à accepter de nouveaux aliments. La découverte des fruits crus ne doit surtout pas être la première étape de la diversification alimentaire. Elle s’intègre dans une initiation au long cours après les légumes cuits, les fruits cuits et avant les légumes crus. Suivez le protocole bien établi pour éviter le méli-mélo.
Les fruits crus seulement pour les bébés initiés
Effectivement, les fruits sont les premiers aliments crus que le nourrisson peut supporter. Une fois mixés en une compote bien lisse, un bébé peut en manger dès son 4ème mois. Cependant, les pédiatres préviennent que c’est un peu précipité. L’on ne prône plus aujourd’hui la diversification rapide. L’explosion du nombre d’allergies alimentaires actuelles n’y est peut-être pas étrangère. Avant d’offrir sa première banane écrasée à votre bout de chou, vous devrez l’avoir habitué aux fruits cuits.
En effet, la cuisson les rend plus digestes. Les fruits crus peuvent se révéler agressifs si le tube digestif du bébé n’a pas été habitué auparavant aux fruits cuits. Il faut donc se méfier des diarrhées et autres maux de ventre qui peuvent survenir lorsque l’on aborde les fruits crus. Commencer cet apprentissage de nouveaux goûts et textures à 9 ou 10 mois est parfait. C’est aussi l’âge où le bébé développe la mastication et peut donc plus aisément mâcher les fruits qui sont un peu plus durs crus que cuits.
Évitez le méli-mélo de fruits crus
Il ne faut pas offrir les fruits crus en ordre dispersé dans un premier temps, pour deux raisons essentielles. La première est qu’il faut pouvoir détecter un risque d’allergie. En faisant manger un seul fruit à la fois il est plus facile de déterminer lequel n’est pas bien accueilli par l’organisme délicat du bébé.
La seconde raison s’inscrit dans le long terme pour l’éduquer en même temps au goût. En offrant séparément différents fruits, le petit enfant apprend à bien distinguer la saveur de chacun d’entre eux. Il est donc impératif de ne pas rajouter de sucre. Les fruits en contiennent de toute façon suffisamment.
Le bébé sera sans doute déconcerté par ces nouveaux aliments. Pour ne pas le lasser ou le braquer, pensez à alterner les fruits crus et cuits dans une même journée. Cela a aussi l’avantage de reposer le tube digestif. Il est préconisé de donner le fruit cru le midi ou au goûter pour qu’il ait le temps de bien digérer. Cela prédispose à une nuit sereine sans risque de mal de ventre.
Les fruits crus font le bonheur des bébés
Commencez par de la pomme râpée, des purées de poires, bananes, pêches, juste mixées. Passez ensuite aux fraises et framboises. Les autres fruits rouges sont conseillés après 12 mois révolus. Après 10 mois, la palette s’élargit avec l’apport des prunes, du melon, de la figue, du raisin. Vous augmenterez progressivement la quantité jusqu’à atteindre deux fruits quotidiens. Vous remplacerez également les purées par des lamelles et des quartiers de fruits.
Préférez les fruits de saison BIO lorsque cela est possible. Sinon n’hésitez pas à utiliser des fruits congelés. Ne perdez pas de vue que préparer soi-même ses petits repas peut se faire dans le cadre d’un budget maîtrisé. La gamme de présentation des fruits crus est étendue : les compotes, les smoothies, les petits morceaux. Les jus cependant sont à éviter pour ne pas donner de mauvaises habitudes à l’enfant. L’eau reste irremplaçable. Puis viendra le moment où le jeune enfant voudra manger comme les grands. Il découvrira par lui-même l’intérêt des fruits crus, trop heureux par exemple de pouvoir soulager la douleur de ses premières dents en mâchant longuement son gros morceau de pomme.
La découverte des fruits crus s’inscrit à un moment de l’éducation nutritionnelle. C’est aussi un monde de plus en plus vaste que le bébé découvre à travers cette nouvelle expérience. Prenez votre temps, bébé et vous-même, pour en profiter pleinement.